18 février 2018: le Parlement égyptien rejette la résolution du Parlement européen sur les exécutions en Egypte, et affirme que le recours aux droits de l’homme pour imposer des restrictions à l’Egypte doit cesser.
Tarek Radwan, le chef de la commission des affaires étrangères, a déclaré que la résolution révèle une « ignorance des conditions réelles en Egypte », et que c’est une violation du principe de non-intervention dans les affaires intérieures des autres pays .
« L’Egypte a pleinement le droit de choisir son système juridique et judiciaire », pouvait-on lire dans le communiqué.
« Le Parlement [égyptien] rejette toute dictée visant à modifier les lois nationales qui ont été rédigées par des représentants élus conformément à la constitution, et qui [évoluent] à partir du contexte social et des menaces à la sécurité dans le pays ».
Le Parlement européen a publié la résolution le 8 février, exprimant ses inquiétudes sur le fait que « des procédures strictes sont en place dans le système juridique du pays dans les cas où la peine de mort est applicable ».
Le Parlement européen a souligné ce qu’il appelle une « augmentation significative du nombre de personnes condamnées à mort en Egypte depuis 2014 », faisant référence à environ 1 857 personnes qui ont reçu la peine depuis janvier 2014.
Le corps législatif de l’UE a également exigé que les accusés égyptiens passibles de la peine de mort aient un « accès complet à une représentation légale et un procès équitable conformément aux normes internationales acceptées » et a condamné « l’utilisation de la peine de mort pour réprimer l’opposition ».
Répondant à cela, la déclaration du Parlement égyptien a déclaré que « l’arrêt de la peine de mort n’est pas un engagement international, ni un sujet de consensus entre les pays ».
La déclaration du comité a souligné que, en raison de la sévérité de la peine de mort, la législation égyptienne contient un certain nombre de procédures qui garantissent à l’accusé un procès équitable avec suffisamment d’espace pour se défendre conformément aux normes internationales.
Le comité a également déclaré que les procès militaires, qui existent dans de nombreux pays, offrent la même garantie de droits que le système judiciaire ordinaire, mais traitent des crimes liés aux forces armées.
« Imposer des concepts qui sont incompatibles avec les valeurs sociales et culturelles dominantes d’autres sociétés est un acte d’arrogance », a ajouté la commission.
Le Parlement européen a reconnu la fragilité de la situation en matière de sécurité en Egypte, citant « un risque élevé d’attentats terroristes dans la péninsule du Sinaï et dans les grandes villes du pays par diverses organisations djihadistes ».
Le Parlement européen a également déclaré qu’il considérait l’Égypte comme un partenaire important et que les pays de l’UE avaient un intérêt commun à «vaincre la menace à la sécurité régionale et internationale».
La déclaration a également exprimé son soutien à «de nouvelles offres pour aider les autorités égyptiennes à développer de solides mécanismes de renseignement et de sécurité, conformément au droit international, y compris des mesures relatives au contrôle des foules et aux manifestations pacifiques légitimes».
La réponse du Parlement égyptien a remis en question le calendrier de la résolution, citant les prochaines élections présidentielles en Égypte et l’opération militaire globale en cours contre le terrorisme au Sinaï, lancée la semaine dernière.
Le timing « soulève de nombreuses questions sur la crédibilité de certains participants à la guerre contre le terrorisme, et révèle les véritables intentions de ceux qui revendiquent le partenariat avec le sud de la Méditerranée, et ceux qui revendiquent la stabilité dans la région du Moyen-Orient ». au parlement égyptien. (Source: Ahram Online)