Institut Arabe pour les Droits de l’Homme

L’Institut Arabe pour les Droits de l’Homme (IADH) est une ONG arabe indépendante fondée en 1989 par l’Organisation Arabe pour les Droits de l’Homme (AOHR), l’Union arabe des Avocats (ALU) et la Ligue tunisienne pour les Droits de l’Homme.

L’IADH a été créée dans un contexte particulier : d’une part par l’ouverture des Etats arabes à la question des droits de l’homme et la démocratie, et d’autre part la quasi-inexistence, dans la majorité de ces Etats, des ONG travaillant pour la promotion et la protection des droits de l’homme. Les missions assignées à l’IADH par les ONG fondatrices sont liées à ce contexte, à savoir la formation par la diffusion d’une culture universelle des droits de l’homme. L’Institut vise à sensibiliser les citoyens aux droits civils, politiques, culturels, sociaux et économiques de l’homme. Elle vise également à diffuser et à promouvoir l’éducation aux droits de l’homme par des séminaires, des ateliers, des recherches, et des enquêtes sur les droits des femmes et des enfants.


L’IADH est la première organisation régionale à tenir la
première table ronde sur la peine de mort dans le monde arabe en octobre 1995 à Tunis en partenariat avec Ne Touchez Pas à Caïn.

Pour la première fois, des experts arabes et internationaux dans les domaines du droit, de la religion, des sciences sociales, des médias, des Parlementaires et des représentants d’ONG se sont réunis pour sensibiliser à la question de la peine de mort et à son abolition. Les participants ont souligné l’absence de graves obstacles à l’abolition de la législation arabe. Ils ont également recommandé que les réformes suivantes soient mises en œuvre : la possibilité d’interjeter appel de la condamnation prononcée; l’abolition de tous les tribunaux spéciaux; l’abolition de tous les articles de lois qui condamnent à mort dans des affaires politiques, d’opinion ou de croyance; l’augmentation des possibilité de recours au pardon; la réactivation des réflexions religieuses sur les droits de l’homme et un appel à relire les références culturelles en ce sens; le soutien à une campagne internationale pour un moratoire sur les exécutions capitaux.

La lutte contre la peine de mort est une partie importante de ses programmes, d’où son engagement et son soutien à la coalition tunisienne contre la peine de mort depuis juin 2007.