29 Mai 2019: jugé pour son appartenance à l’Etat islamique, Mohammed Berriri, 24 ans, a été condamné à la peine capitale par un tribunal de Bagdad ce mercredi. l a fallu moins d’une heure au tribunal de Bagdad (Irak) pour condamner à mort Mohammed Berriri. Le jeune homme de 24 ans, Tunisien ayant grandi sur la Côte d’Azur, a reconnu avoir fait partie de différentes « brigades » de l’Etat islamique (EI), où il était employé comme garde.

Je regrette d’avoir rejoint l’EI », a-t-il dit. « Je suis parti en Syrie parce que j’étais énervé et que je pensais que l’EI défendait les plus faibles. Aujourd’hui, j’ai vu la vérité sur l’EI et je n’ai plus rien à voir avec cette organisation.

Mohammed Berriri, dont le dernier domicile connu en France était à Cagnes-sur-Mer, a été scolarisé au lycée Thierry Maulnier et a travaillé à Saint-Laurent-du-Var d’après son profil Facebook.

Arrêté en Syrie

Il a été arrêté en Syrie puis transféré en janvier en Irak avec un groupe de 11 jihadistes français présumés.

Six des Français qui avaient été transférés avec Mohammed Berriri ont été condamnés à mort depuis dimanche pour avoir rejoint l’EI. Selon la loi irakienne, quiconque ayant rejoint une organisation « terroriste » – qu’il ait ou non combattu – est passible de la peine de mort.

« De vrais risques de torture »

Les défenseurs des droits humains dénoncent « de vrais risques de torture » et « aucune garantie pour des procès équitables » en Irak, 12e pays le plus corrompu au monde. Bagdad a déjà condamné plus de 500 étrangers de l’EI – hommes et femmes -, mais aucun n’a jusqu’ici été exécuté.

Cette série de verdicts relance le débat sur l’épineuse question des jihadistes étrangers: le retour dans leur pays d’origine suscite un vif rejet dans l’opinion publique en Europe, où des Etats comme la France refusent dans le même temps la peine de mort et tout retour – et jugement – de ses ressortissants affiliés à l’EI.